C’est un grand choc pour moi quand Mme Ton Nu Nhu
Tam m’apprend le décès de Papa.
Je sais depuis longtemps que Papa a un problème de
tension artérielle. Si vous avez le temps, faites-moi savoir ce qui s’est passé
dans les derniers jours de Papa.
C’est une déchirante épreuve pour vous mais aussi
pour moi, car je perds mon ami intime. Nous nous sommes connus quand nous
étions dans les lycées de Hué, vers 1949, et nous nous retrouvions à la Cité
Universitaire de Paris en 1957. A cette époque, c’était la fin de la guerre
d’Indochine mais le Vietnam était séparé en deux Etats. Nous avions les mêmes
convictions politiques : il faut que notre pays soit réunifié !
Je suis rentré au Sud Vietnam en 1961, et peu de
temps après, j’ai appris le mariage de vos parents. Nous nous écrivions de
temps en temps, ayant toujours le même but : la réunification du pays.
C’est après la réunification du pays que je deviens
son étroit collaborateur dans l’Amicale des Amis de Hué dont il est le
Président.
Hué, ancienne capitale impériale de Vietnam, avec un
grand potentiel touristique, est par contre une région pauvre, avec une
population cultivée mais démoralisée par une longue guerre. Papa a beaucoup
contribué au redressement de la Ville après 1975 et à la mise en valeur de son
potentiel touristique. Je pense que la ville de Hué reste toujours
reconnaissante de son œuvre.
Papa est le symbole de dévouement : il se
dévoue à la réunification du pays dans le cadre des organisations patriotiques
vietnamiennes en France de 1955 à 1975 ; il se dévoue au redressement du
pays dans le cadre de l’Amicale des Amis de Hué.
C’est un travailleur infatigable et c’est un ami
très serviable qui rend volontiers service à tout le monde. Peut-être c’est le
fait qu’il travaille trop qui a ruiné sa santé.
Sa vie et son œuvre restent mémorables et c’est une
consolation pour vous deux. Vous devez être fiers de votre Papa.
Avec beaucoup d’affection
Bùi Hùu Lân
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